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Conférence internationale sur la mise en œuvre du PNDES
21
Juin

Le gouvernement annonce une conférence internationale en juillet prochain pour faire le point de la mobilisation des ressources et accélérer la transformation agro-sylvo-pastorale

Le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI, en compagnie du ministre du Commerce, de l’industrie et de l’Artisanat, Harouna KABORE, du ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’Extérieur, Paul Robert TIENDREBEOGO, du ministre des Ressources animales et Halieutiques, Sommanogo KOUTOU et de la secrétaire d’Etat chargée de l’aménagement du territoire,  Pauline ZOURE, a animé une conférence de presse, ce mardi 19 juin 2018, à Ouagadougou. Il s’est agi pour le Gouvernement, d’informer les journalistes de la tenue, les 9 et 10 juillet prochain à Ouagadougou, d’une conférence internationale sur la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES).

«Accélérer la transformation agro-sylvo-pastorale au Burkina Faso», c’est sur ce thème que se tiendra cette conférence, selon le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement qui a confié qu’environ 250 participants composés de partenaires bilatéraux, multilatéraux, des institutions financières régionales ou internationales, des fonds souverains, des investisseurs privés nationaux et internationaux, des sociétés d’Etat, des universitaires, de la diaspora burkinabè, des Organisations non gouvernementales (ONG) nationales et internationales et d’autres sources innovantes de financement sont attendus à cette conférence. L’objectif global de cette conférence internationale, à entendre le gouvernement, est d’améliorer le niveau de mobilisation des ressources pour le financement du développement du Burkina Faso.

Plus spécifiquement, la conférence vise à faire le point des principales réalisations du PNDES et les réformes en cours pour améliorer la gouvernance économique et institutionnelle ainsi que le climat des affaires; à analyser le niveau de mobilisation actuel des ressources et dégager les perspectives pour un financement optimal du PNDES; à  identifier le potentiel et les opportunités d’investissement dans la transformation agro-sylvo-pastorale et susciter l’intérêt de la diaspora et des investisseurs étrangers à venir investir dans ce domaine et à mener un plaidoyer pour un financement adéquat du Programme d’urgence pour le sahel(PUS-BF) et du Programme d’appui aux développement des économies locales(PADEL) en vue d’un renforcement de la résilience des populations du Nord/Sahel et la promotion des économies locales.

 

Dans une déclaration liminaire qu’elle a livrée à la presse, Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI a indiqué que sur la période de mise en œuvre du PNDES (janvier 2016 à avril 2018), l’effort de mobilisation des ressources extérieures a permis de sécuriser  au titre des partenaires techniques et financiers  un montant de 5 054 milliards FCFA, soit 1 844 milliards FCFA, sous forme de conventions signées, et 3 210 milliards FCFA au titre des  programmes de coopération validés. Sur cette base, a signifié le ministre en charge de l’Economie et des Finances, le taux de mobilisation des annonces faites par les partenaires techniques et financiers  (8 353 milliards FCFA) ressort à 61%. Cependant, le taux de financement des besoins exprimés (5 570 milliards FCFA) s’établit à 91% en fin avril 2018.

S’agissant du bilan de la mobilisation des ressources internes, les résultats indiquent 3 141 milliards FCFA de ressources mobilisées, sur une prévision sur la même période, de 3 623 milliards FCFA, soit un taux de mobilisation de 87%.

En ce qui concerne le secteur privé, nonobstant les concours du secteur bancaire et des financements des entreprises,  la mobilisation des ressources extérieures privées demeure encore faible. A titre d’exemple, seulement 24,91 milliards FCFA ont été mobilisés par le mécanisme des PPP. «Ce faible taux, expliqué entre autres par l’incompatibilité des offres des acteurs du privé avec la vision et les orientations financières du gouvernement, a impacté certains secteurs à forte valeur ajoutée dont celui de la transformation agro-sylvo-pastorale, d’où la nécessité de l’organisation de tables rondes sectorielles et/ou thématiques pour combler ces besoins de financement», a fait savoir le ministre.

A combien s’élève le budget de la conférence? Comment le gouvernement compte rassurer les investisseurs, au regard du climat social délétère? Comment motiver les investisseurs à investir dans le domaine des ressources animales et halieutiques?

A ces interrogations des hommes de médias, les membres du gouvernement ont, tour à tour, apporté des éléments de réponses. Selon le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI, le budget de la conférence s’élève à 140 millions de F CFA. « Les 4/5 de ce budget sont pris en charge par les partenaires techniques et financiers, le Gouvernement apporte une contribution de 28 millions de F CFA», a précisé Ambroise KAFANDO, directeur général de la coopération. Abordant la question de l’environnement social et sécuritaire difficile, elle a signifié que la décision d’investir dans un pays est motivé non seulement par le code des investissements, par le coût des facteurs, mais surtout par la sécurisation des investissements. Pour le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sommanogo KOUTOU, le secteur de l’élevage est un secteur qui a de l’avenir au Burkina Faso. Selon le ministre KOUTOU, en termes de facteurs favorables à l’élevage, le Burkina Faso offre les meilleures opportunités   de la sous-région. «Nous sommes un pays tampon entre les pays sahéliens favorables à l’élevage et les pays côtiers qui sont les consommateurs. Déjà, la production fait que quand on s’installe, on est sûr d’avoir la matière première et le marché pour l’écoulement des produits. Du point de vue production, c’est le deuxième secteur après l’agriculture, parce que l’élevage occupe actuellement plus de 80% de la population active», a-t-il soutenu. A entendre le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna KABORE, contrairement à ce que certains pourraient penser, le Burkina Faso présente l’image d’un pays travailleur malgré les difficultés. Le ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’Extérieur, Paul Robert TIENDREBEOGO, confirme que l’image du pays à l’extérieur est très positive et qu’il appartient aux Burkinabè, à l’intérieur, de travailler à pérenniser et à renforcer cette image. Selon le ministre TIENDREBEOGO, dans le cota des participants, une bonne part est réservée aux compatriotes burkinabè vivants à l’extérieur et son département compte les mobiliser à travers les ambassades et les consulats afin qu’ils puissent prendre part à cette conférence qui va mobiliser les potentiels investisseurs dans le domaine de la transformation agro-sylvo-pastrorale. De l’avis de la secrétaire d’Etat chargée de l’aménagement du territoire, Pauline ZOURE, cette conférence qui se tiendra en juillet prochain au Burkina Faso offrira l’occasion de présenter le plan d’actions du Programme d’urgence pour le Sahel et le Programme d’appui aux développement des économies locales en vue de  mobiliser de potentiels investisseurs à soutenir le gouvernement.

Bakary SON